COURS N3 SEANCE N2 : PREMIERES MANFESTATIONS DE LA BONNE NOUVELLE (versets 21-31)

COURS N3 SEANCE N2 : PREMIERES MANFESTATIONS DE LA BONNE NOUVELLE (versets 21-31)

A LA SYNAGOGUE (versets 21-38)

La scène se déroule un jour de sabbat, jour de repos consacré à Dieu. Selon l’évangéliste, Jésus « enseignait », sans plus de détail, sinon qu’il délivre cet enseignement, en homme qui as autorité et non comme les scribes (verset 22.27). Le terme autorité provient d’un passage du livre de Daniel, où Dieu remet à son Messie un pouvoir souverain (Daniel : 7,13-14). L’autorité de Jésus est comparée à celle des scribes, personnes savantes, formées à l’étude des écritures dont ils étaient les interprètes et les gardiens de la tradition. Avec les pharisiens, les scribes seront très vite les figures exemplaires de l’opposition à Jésus.

Ø  L’autorité reconnue à Jésus est aussi illustrée par le récit d’un exorcisme. Dans l’antiquité, tous les maux dont l’homme est affligé sont attribués à l’influence néfaste d’esprits mauvais, opposés à la sainteté de Dieu : (versets Luc 4,34 ; Jean 6,69), Ici l’esprit mauvais connaît l’identité de Jésus : il est le Saint Dieu. C’est-à-dire, « le Messie » et il connaît également le but de sa venue : mettre fin aux forces du mal. Dans le récit, c’est ce que fait Jésus par la seule force de sa parole. (versets 25-26).

Ø  Aux propos proférés par l’esprit mauvais, Jésus impose le silence. Première expression du secret messianique. Ce silence à garder signifie qu’énoncer qui est Jésus sans entreprendre un chemin de foi mène à l’erreur sur sa personne. La véritable identité de Jésus relève d’un don reçu du Père dans l’Esprit Saint. Nul ne peut savoir qui est Jésus sans le suivre jusqu’à la croix et la Résurrection. La question finale (verset 27) renvoie à celle de l’identité de Jésus : qui est cet homme dont la parole salvatrice est efficace comme la parole de Dieu.

RECIT DE LA GUERISON DE LA BELLE MERE DE SIMON (Versets 29-31)

Ce récit veut illustrer une nouvelle fois la Bonne Nouvelle du salut de Dieu manifesté en Jésus. La mention de la présence des quatre premiers appelés marque la volonté de l’évangéliste d’insister sur la communauté de vie entre Jésus et ses disciples.

On apprend que la belle-mère de Simon était couchée avec de la fièvre. Que cet état soit bénin ou pas importe peu ; ce qui est essentiel, c’est l’action de Jésus à la demande de l’une ou l’autre des personnes présentes.

Ø  C’est la seule fois dans l’évangile que l’auteur indique un mouvement d’approche de Jésus ; partout ailleurs, ce sont les hommes et ou les femmes qui vont au-devant de lui. Pour évoquer la demande de la malade, l’évangéliste utilise le verbe grec : (égeiro), l’un des trois verbes utilisés par les auteurs évangéliques pour parler de résurrection de Jésus (verset Marc 16,6). Agissant ainsi l’auteur de l’évangile selon Marc veut faire comprendre à ses lecteurs que Jésus est celui qui relève, qui remet debout, qui redonne vie.

Ø  Pour comprendre la dimension messianique du geste de guérison, il faut se souvenir que, dans la mentalité biblique, le handicap, la maladie étaient conçus comme un châtiment dû au péché. Ainsi la guérison a-t-elle un aspect non seulement physique mais encore spirituel.

En concluant son récit, l’évangéliste décrit cette femme comme le modèle de celles et ceux qui se mettent au service de Jésus et de son église, service auquel tous les chrétiens sont appelés.

COURS N3 SEANCE N3 : NOUVEAU SOMMAIRE (versets 32-34) ET DEPART DE CAPHARNAÜM (verset : 35-39)