Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

REFLEXION ET PARTAGE

REFLEXION ET PARTAGE

Des écrits sur mes reflexions du moment: histoire, philosophie, théologie, mes escapades, mais aussi des textes sur la nouvelle langue française


COURS N3 LECON N4 : LES CONTROVERSES : (MARC 2,1-3,6)

Publié par MAX DUJEAN sur 14 Mai 2016, 15:03pm

Catégories : #THEOLOGIE

COURS N3 LECON N4 : LES CONTROVERSES : (MARC 2,1-3,6)

COURS N3 LECON N4 : LES CONTROVERSES : (MARC 2,1-3,6)

Pour cette leçon N4, sera traité une des cinq controverses, qui seront reprises sur la leçon N5 avec la conclusion de ce cours N3

Ces cinq controverses portent sur l’attitude de Jésus et/ou de ses disciples autour de la notion de permis ou de défendu vis-à-vis de la mosaïque. A travers ces discussions, l’évangéliste a découvert que Jésus est le Messie, celui dont la puissance apporte le salut et la liberté. Mais la manière d’être et d’agir de Jésus déclenche déjà chez ses adversaires, le dessin de mettre fin à ses jours.

PREMIERE CONTROVERSE : RECIT D’UN HOMME PARALYSE (Versets 1 – 12).

Elle a pour thème central le pardon des pêchés, la guérison de l’homme paralysé n’étant que secondaire.

Ø  La présence de Jésus à Capharnaüm, attire les foules. Jésus est dans une maison pleine de monde. La foule obstrue la porte, seule ouverture sur la rue. Personne ne peut sortir et personne non plus ne peut y entrer. Ainsi Jésus est comme prisonnier de son public.

Ø  Selon l’évangéliste, Jésus enseignait la parole, la bonne nouvelle du salut de Dieu. Sa prédication est interrompue, par l’arrivée d’un homme paralysé porté par quatre hommes. L’ingénieux stratagème élaboré pour permettre à l’homme paralysé de franchir les obstacles qui le séparaient de Jésus ; est digne d’admiration et témoigne de la détermination du paralysé et de ses porteurs.

Ø  Dans le récit Jésus considère la démarche de l’homme et de ses porteurs comme un acte de foi ; or dans l’évangile selon Marc, la foi est toujours présentée comme une condition préalable à toute action de Jésus (Verset 9,23).

Ø  A cet homme paralysé, Jésus déclare : «Mon fils tes péchés sont pardonnés » (verset 5). C’est certes une bonne nouvelle, même si on peut penser que l’homme paralysé espérait plutôt la guérison de sa maladie si handicapante. Ainsi selon le rédacteur de l’évangile selon Marc, il apparait que, par-delà l’infirmité physique de l’homme paralysé, Jésus semble voir d’abord une détresse plus profonde. En tout cas dans notre texte, ce qui est premier, c’est le pardon des péchés, parce que le péché est toujours un sentier qui conduit à la mort. Le péché, c’est tout ce qui s’oppose à la vie voulue par Dieu ; c’est ce qui nuit à l’alliance. Le péché est blessure, rupture de la communion avec Dieu et avec nos frères. Etre pardonné c’est donc retrouver le chemin de la vie ; c’est être rétabli dans la vraie relation à Dieu et aux autres. En offrant à l’homme paralysé le pardon de ses péchés, Jésus le remet dans la voie de la vie, tant avec Dieu qu’avec ses frères humains.

Ø  La parole prononcée par Jésus suscite une réaction intérieure de la part des scribes (versets 6-7), qui montre leur hostilité préalable à l’égard de Jésus. La faute qu’ils retiennent à l’encontre de Jésus est une des plus graves  car blasphémer, c’est nier Dieu en s’attribuant les pouvoirs qui sont les siens, c’est aussi s’opposer délibérément à la parole ou à l’action de Dieu.

Aux yeux des scribes la parole prononcée par Jésus relève du blasphème car Dieu seul a effectivement le pouvoir de pardonner les péchés (versets : Isaïe 43,25 ; Mi 7,18-19 ; Jérémie 31,34….). Même si le pardon était attendu  comme l’un des bienfaits annoncés pour la fin des temps, aucun cependant n’attribuait au Messie un tel pouvoir.

Dans le texte, Jésus n’a pas dit : « Je te pardonne tes péchés ». Comme toujours dans l’évangile, c’est la formule : «Tes péchés sont pardonnés » qui est utilisée, sous-entendu sont pardonné par Dieu. Cette manière de faire, qu’on appelle le passif divin,  permet d’éviter, comme le doit tout bon juif, de prononce le nom de Dieu. Même s’il est sans doute clair pour tous ceux qui entendent ces mots que les péchés sont pardonnés par Dieu. Les scribes ont compris, que c’est bien Jésus qui est l’acteur du pardon des péchés. Aussi, à leurs yeux, cet homme Jésus se prend pour Dieu.

Ø  D’après le rédacteur de l’évangile, Jésus pose une question destinée à opérer un discernement en leur cœur (verset 9). L’alternative  à laquelle Jésus soumet les scribes, a pour but de les amener à reconnaître que Dieu agit en lui. Jésus veut aussi inviter les scribes à percevoir, que le pouvoir de guérir les corps reste temporaire et limité. S’il ne saisit pas l’homme dans les fibres les plus intimes de son être : là où il est pécheur devant Dieu.

Ø  Les scribes ne répondent pas et, dans l’évangile, Jésus déclare que le fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre et, il dit au paralysé : «je te dis de te lever, prend ton brancard, et va dans ta maison. » pour la première fois apparaît  sous la plume du rédacteur de l’évangile selon Marc ce titre : « Fils de l’homme », qui ne se rencontre jamais dans les quatre évangiles que mis sur les lèvres de Jésus se désignant lui-même.

En hébreu, un fils de l’homme est simplement un humain, dans ses limites comme dans sa grandeur. A partir du II siècle avant notre ère, la tradition juive donne au titre fils de l’homme qui figure dans ce livre de Daniel, une signification ouvertement messianique. (verset : Daniel 7,13-14) Ce personnage assez mystérieux qui doit venir à la fin des temps va être considéré comme le Messie que le seigneur enverra pour être le juge et le sauveur universel. En se déclarant Fils de l’homme, Jésus manifeste qui il est.

A travers cette première controverse, l’auteur de l’évangile selon Marc fait entendre la véritable question de l’identité de Jésus. Une réponse est donnée ici par Jésus lui-même.

Ø  L’évangile se manifeste que le sommet de l’enseignement de Jésus est son action de salut. Un salut qui concerne l’homme tout entier, l’âme et le corps. Un salut qui est la vie redonnée. L’homme qui gisait couché comme un mort obtempère en présence de tous. Le voilà remis debout et capable de porter sa civière. La guérison du paralysé devient alors la preuve visible que Jésus détient le pouvoir de remettre les péchés.

Ce  de la guérison du paralytique de Capharnaüm, se termine (verset 12b) d’une manière conforme au schéma classique des récits miracles : la foule qui s’était rassemblée est stupéfaite d’avoir été le témoin de la manifestation du Dieu de vie en la personne de Jésus. Pour autant, les spectateurs en restent à une forme d’ahurissement, d’étonnement qui n’est qu’un premier pas vers la foi.

COURS N3 LECON N5 : LES CONTROVERSES : (MARC 2,1-3,6)

SECONDE A QUATRIEME CONTROVERSE ET LA CONCLUSION DU COURS N3

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents