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REFLEXION ET PARTAGE

REFLEXION ET PARTAGE

Des écrits sur mes reflexions du moment: histoire, philosophie, théologie, mes escapades, mais aussi des textes sur la nouvelle langue française


A PROPOS DE L’EXPRESSION « FRERES DE JESUS »

Publié par ALLIANCE ROYALE DU DAUPHINE sur 11 Juin 2016, 13:57pm

Catégories : #THEOLOGIE

A PROPOS DE L’EXPRESSION « FRERES DE JESUS »

Complément du cours n4

Dans le Nouveau Testament, on trouve plusieurs mentions des « frères de Jésus ». Toute la question est de savoir quel est le sens du terme grec « adelphos/oï » traduit par « frères ».

Le mot « adelphos/oï » au sens strict signifie « frère de sang », même s’il peut aussi désigner un coreligionnaire, un voisin. Il est donc possible de considérer que sous le terme « frères », on parle des frères de Jésus désigné comme le premier né. Cette position s’appuie sur le fait qu’en grec, langue des écrits du Nouveau Testament, il existe un mot spécifique pour désigner les cousins « anepsios/oï », un mot utilisé en Col 4,10. C’est la position utilisé par les églises protestantes, depuis des siècles.

Néanmoins, tant que l’église catholique que dans l’église orthodoxe, le mot « adelphos/oï », est compris au sens large de cousins ou parents ; puisque les frères de Jésus ne sont jamais appelés fils de Marie et que Marie n’est toujours pas appelée mère de Jésus ; se voit confiée au « disciple que Jésus aimait » et non à ceux qui seraient ses autres fils. Certes Jacques et José appelés frères de Jésus en Mc 6,3, sont dits en Mc 15,40 fils de Marie, mais cette Marie est mentionnée comme mère de Jacques et de José et pas de Jésus. A cela, s’ajoute le fait que un certain nombre d’exégètes pensent que les évangiles que nous possédons ne seraient que des traductions de textes écrits à l’origine en hébreu, langue dans le quelle il n’existe qu’un seul mot pour désigner soit le frère au sens charnel, soit plus largement la parenté « demi-frère, cousin, neveu ».

La grande majorité des exégètes catholiques reconnaît que l’exégèse ne peut étayer avec certitude la position traditionnelle catholique et orthodoxe, mais estime que la position adverse ne s’impose plus.

En tout état de cause, pour l’église catholique et ce depuis la période des Pères, la virginité perpétuelle de Marie est un dogme de foi affirmé dans le troisième canon du premier concile du Latran (649), repris par le troisième concile de Constantinople en 681, puis, de manière ininterrompue, par le magistère de l’église jusqu’au dernier concile de Vatican II (LG n 57)

Au terme il me semble que deux remarques s’imposent :

Ø  Selon les auteurs évangéliques, qu’il s’agisse de frères, de demi-frère, ou de cousin, la parenté de Jésus entretien avec lui une relation difficiles. Aussi les rédacteurs relativisent la parenté charnelle au profit d’une parenté spirituelle (Mt 12,50)

Ø  La virginité de Marie n’est pas le centre de la foi : le centre de la foi chrétienne, c’est le Christ mort et ressuscité et non sa mère « et encore moins la virginité de sa mère »

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