SAINT FLORENT LE VIEIL

SAINT FLORENT LE VIEIL

SAINT FLORENT LE VIEIL débaptisée sous le nom de Montglonne, pendant la déchristianisation, est un haut lieu de la Vendée militaire. Son histoire résume à elle-seule les phases des guerres de Vendée

Sous la révolution, le bourg est habité par des patriotes très engagés. La garde nationale de Saint Florent fait régner l’ordre républicain de la manière la plus brutale. Ses hommes exécutent des ordres de mission qui provoquent l’hostilité des populations rurales envers la révolution. Le conflit atteint son point culminant lorsque se développent des pèlerinages aux sanctuaires de la Vierge.

Les bourgeois de Saint Florent cristallisent un mécontentement, qui va croissant. Cette animosité explique en partie qu’en mars 1793, à la nouvelle de la conscription, Saint Florent soit envahie par tous les gens d’alentours, qui se livrent au pillage. Le 12 mars 1793 marque le point de départ du soulèvement dans les Mauges. Un absent de marque, Cathelineau, qui s’était pourtant signalé par son zèle à conduire les pèlerinages au sanctuaire marial de Saint Laurent de la Plaine

Cathelineau est marié père de famille nombreuse, il n’est point-là, cette attitude  révèle tout le personnage du « Saint d’Anjou : il n’était point-là question de religion, à Saint Florent, les pillages ont même déshonoré la cause des révoltés. En revanche le 13, au matin, Cathelineau est de retour, il prend les armes. Que s’est-il passé pendant la nuit ? Toujours est-il que le revoilà à la tête d’une petite escouade, qui prend le chemin de Jallais.

C’est le début d’une épopée dont Cathelineau, colporteur de son état, devient le héros involontaire. Il est porté par le soulèvement, tout en lui imprimant sa marque. Il fait partie des tous premiers chefs de l’armée catholique, en compagnie de Stofflet, le garde-chasse et de l’abbé Barbotin

A côté de Saint Florent, habitait aussi Bonchamps, au logis de la Baronnière, qui prend le commandement des compagnies des paroisses des bords de la Loire, des deux rives. C’est Bonchamps blessé qui écrit l’une des plus belles pages de la guerre, en accordant le pardon des catholiques aux milliers de prisonniers républicains, avant le franchissement de la Loire, qui suit la défaite de Cholet, le 16 octobre

Cathelineau s’oppose au Franchissement de la Loire, stratégie militaire et audace.  Mais rien ne fut fait ; l’armée catholique passe la Loire malgré tout, durant ce passage que  Cathelineau fut tué. Comme il avait raison le franchissement du fleuve causa de nombreuses pertes de tout genre. Affaiblie cette armé du faire retraite et allé à sa perte. Cathelineau avant sa mort demanda à son frère et à d’autres de l’armé catholique de ne pas franchir le fleuve, et de faire la guerre sur un terrain plus propice. Son Frère Pierre, Stofflet Charrette continuèrent le combat sur la rive droite du fleuve

En quelques mois Cathelineau est devenu l’une des figurent les plus symboliques de Vendée. Homme du peuple, catholique c’est lui qui est élu généralissime de l’armée après la victoire de Saumur, le 12 juin. Son élection consacre la cause religieuse du soulèvement.

La lettre pastorale de monseigneur l’évêque d’Agra, vicaire apostalitique et de MM les vicaires-généraux membres du conseil supérieur d’administration au clergé catholique et aux fidèles du pays conquis pour sa majesté Louis XVI, datée du 17 juillet appelle à vénérer Cathelineau

Homme extraordinaire, suscite par le ciel pour réveiller dans le cœur des peuples, ce sentiment précieux d’attachement à l’église, à la foi catholique, au légitime souverain, qu’une tyrannie monstrueuse s’efforçait d’étouffer

Vertueux par principe et zélateur ardent de la gloire de son Dieu, sa piété le fit soldat ; la religion soutint anima son courage. Il tenta le premier de relever les ruines du sanctuaire, et d’arracher sa patrie aux fers de l’oppression

Ferme inébranlable au milieu de  ses projets, la Providence fut son guide, le ciel  couronna ses efforts par des succès inattendus. Il vécut honoré de l’estime universelle de ses compagnons d’armes et les regrets qu’il apporte avec lui dans sa tombe dureront autant que le souvenir des combats dans lesquels il s’est distingué

Ce texte inaugure la comparaison avec Mattathias, qui s’est levé pour venger les outrages faits à la religion. «Se sacrifier pour une fin si noble n’est-ce pas acquérir des droits à l’immortalité ? »

Le 2mai 1795, Stofflet y signe la sommation de la république

Décédé le 14 juillet, Cathelineau est enterré à la sauvette. Le bulletin, qui annonce l’élection d’Elbée ne fait pas allusion à sa mort. Mais ce ci à manifestement pour but de cacher quelque temps sa mort aux insurgés, car il était trop populaire.