L’ANTIDEMOCRATE
Gouverner fut rendre possible et durable par la religion, parce que dans des temps de misères et de défiance, elle satisfait le sentiment, en libérant le gouvernement de toutes accusations et que la religion protège l’unité des sentiments du peuple.
Aussi lorsque la religion commence à désespérer, le fondement de l’Etat est ébranlé. Puis les poussées démocratiques, elles sont en substance un christianisme sécularisé, deviennent dominantes. Mais en tombant sous le pouvoir de ces poussées, le gouvernement de l’Etat n’est plus un mystère, il s’impose que comme organe de la volonté du peuple.
Le gouvernement ne jouit plus d’aucune sanction religieuse. Après de nombreuses péripéties sentimentales et de vains essais, la défiance contre tout ce qui gouverne est à la fin victorieuse : « La mort de l’Etat, le déchainement de la personne, est la conséquence du concept démocratique d’Etat ».
Par analyse et ses critiques toujours nouvelles Nietzsche a porté une complète lumière sur la totalité de la situation démocratique, qui est celle d’incroyant, vivant dans les chaines d’idéaux chrétiens qui ne sont plus compris.
Il n’y a rien qui justifie véritablement la situation de la bourgeoisie : «Seul devrait posséder, celui qui a l’esprit autrement de la propriété est un danger publique. » Comme les possédants n’ont pas d’avantage de personnalité, c’est l’effort pour posséder d’avantage qui devient le contenu de leur vie. Ils se parent de culture et d’art et éveillent par-là : « l’envie des plus pauvres et des illettrés, car la brutalité sous un verni de luxe par quoi le riche bourgeois fait étalage de ses jouissances de civilité, évoque chez le pauvre l’idée de l’argent seul importe.
L’époque démocratique repousse toutes espèces d’hommes supérieurs. Les hommes ne savent plus discerner le rang. Les petites gens ne croient plus, comme auparavant, aux Saints et aux héros de la morale. Les bourgeois ne croient plus comme auparavant en un type de caste dominante, les ouvriers et scientifiques ne croient aux philosophes. Parce que la masse se encontre partout chez les gens cultivés, comme chez eux qui ne le sont pas dans toutes les situations.
Les hommes n’osent plus être eux-mêmes parce qu’ils cherchent avant tout le bien être, le confort, la satisfaction des sens, Nietzsche, s’attend à ce que le monde démocratique, marche à un esclavage spirituel inconnu, chose que nous vivons actuellement, une fausse démocratie.