QUI FUT : LUCIUS ANNAEUS SENECA

QUI FUT : LUCIUS ANNAEUS SENECA

Lucius Annaeus Seneca, est né vers l’an 4 avant J-C, à Cordoue en Andalousie. Issue d’une famille de lettrés, il s’oriente très tôt vers la philosophie et écoute avec passion l’enseignement des maitres stoïciens de son temps ; ce qui ne l’empêche pas, de se conduire en adolescent. Il respecte si bien la frugalité chère à l’école du Portique qu’il en tombe malade.

 On perd la trace de Sénèque  jusqu’en 37, mais les historiens soupçonnent que c’est à cette période qu’il compose ses tragédies : Médée, Phèdre, Œdipe.

Quand il reparaît, il est un personnage public, un sénateur. Grâce à ses relations, mais aussi à ses talents d’orateur, il se rapproche du pouvoir notamment d’Agrippine, la femme de l’empereur Claude.  

Ce dernier ne goûte guère la présence de plus en plus influente du philosophe, et, l’exile en Corse pendant huit années. Il y écrit ses Consolations.

Claude est assassiné, Agrippine en profite pour faire revenir Sénèque à Rome et lui confier l’éducation de son Fils Néron.

De nouveau, il est l’une des personnalités les plus importantes et fortunées de l’empire «on est bien loin de l’ascétisme de sa jeunesse ».  

S’il espère peut être orienté le jeune Néron vers la sagesse, Sénèque déchante vite ; le jeune homme n’en fait qu’à sa tête, se montre imprévisible, voir même cruel : « Sa cruauté fera du lui, un assassin  de chrétiens».

Le philosophe n’en rédige pas moins une œuvre, où la rectitude s’oppose à l’impétuosité des passions : «De la tranquillité de l’âme, De la brièveté de la vie, De la colère ».

 Sénèque est diffamé par P. Suillius, qui lui reproche son immense fortune (300 millions de sesterces) acquise par ses amitiés, et sa tentative de débaucher des femmes de la maison princière. Mais le philosophe s'en tire sans dommage.

Sénèque parvient à rompre le lien quasi incestueux de Néron et de sa mère, isole Agrippine, participe activement, quoique indirectement, à son assassinat en 59. « Aussi n'était-ce plus Néron, dont la monstruosité était au-delà de toute plainte, mais Sénèque que la rumeur publique condamnait, pour avoir avoué, en faisant écrire cela, le crime. »

 Quand Néron parvient à déjouer un complot contre lui en 65 ; il profite de la répression pour se débarrasser de son encombrant précepteur. Néron lui donne le choix en l’exile, ou la mort. En homme libre de son choix il se suicidera, en se tranchant les veines de son bras et de ses jambes.