COURS N8 EVANGILE SELON MARC: LE CHEMIN DU FILS DE L’HOMME

COURS N8 EVANGILE SELON MARC: LE CHEMIN DU FILS DE L’HOMME

Ce cours N8 de l’évangile selon Marc ; sera scindé en trois parties, ou trois leçons

De la façon suivante :

Leçon N1 – LES ANNONCES DE LA PASSION

Leçon N2 – L’ETRE DISCIPLE

Leçon N3 – LE RECIT DE LA TRANSFIGURATION

A partir de la première annonce de la Passion (8.31-33), tout le récit évangélique orienté vers la mort prévisible est inévitable.

Leçon N1 – LES ANNONCES DE LA PASSION (8.31-33 ; 9.30-32 ; 10.32-34)

Il y eu trois annonces ; qu’elle fut le lien entre les trois annonces ?

Nous pouvons dire, avant de rentrer dans les détails :

1-      Les trois annonces constituent la charpente littéraire, de la partie qui de Confession de Pierre à Césarée à l’arrivée de Jésus à Jérusalem

2-     Elles sont toute les trois présentées comme un enseignement de Jésus et c’est la première fois, dans l’Evangile selon Marc, que nous est donné un contenu clair de l’enseignement de Jésus hors de tout langage parabolique

3-     Les trois annonces, sont construites selon le même schéma : Passion + Mort + Résurrection après trois jours.

4-      Dans les trois cas, selon le rédacteur évangélique, les termes utilisés par Jésus sont quasiment identiques

5-     Toutes les annonces sont suivies d’un court enseignement de Jésus relatif au statut de disciples.

PREMIERE ANNONCE (8.31-33)

è Dans la mention «il fallait » donne lieu à trois interprétations :

1-      Signifierait que la mort de Jésus serait indispensable au salut du monde. Cette idée de la mort sacrificielle de Jésus, n’est pas évidente dans le texte évangélique, elle a longtemps été de mise dans la tradition théologique.

2-     Elle serait l’expression du caractère inéluctable de la violence meurtrière qui s’abat sur Jésus

3-     Que Dieu a choisi de ; vouloir se manifester dans la croix. Dieu choisit, souverainement, de s’abandonner, à la violence ; pour en montrer l’impasse et la folie. C’est à la croix que Dieu se donne à connaître

 Dans un sens la mort de Jésus ne correspond pas à un vouloir de Dieu. La volonté de Dieux, c’est la mission confié à Jésus : de témoigner l’amour du Père, pour le monde, une mission qui commande toute la vie du Christ et qui va aboutir à sa mort.

Selon les évangélistes, Jésus n’a pas été pris au dépourvu, par ce triste dénouement inéluctable ; il a affronté en toute lucidité et, liberté. Il a volontairement, mais aussi librement, voulu donner un sens à sa mort.

è On trouve ici, comme dans les deux autres annonces, le titre de fils de l’homme. Sont désignés comme responsables les autorités religieuses juives. Puis vient l’annonce de la mise à mort. Jésus sera tué le 3 avril 33, et un motif d’espérance : sa Résurrection. Les trois jours sont une expression biblique traditionnelle, pour dire le temps du salut et du relèvement.

è Réplique de Pierre et la mise au point de Jésus. La première annonce de la passion est fort mal reçue, par Pierre car il découvre que la figure du Messie, décrite par Jésus, est loin de ce qu’il pouvait envisager. La réplique de Jésus, est vigoureuse. Pierre se fait traiter du nom même de l’adversaire, par excellence qui s’oppose aux projets de Dieux.

è Jésus ne veut pas laisser ses disciples dans l’illusion fallacieuse qu’ils se font sur son destin. Pour demeurer disciple Pierre doit continuer à être derrière Jésus. Qui sera de le suivre sur le chemin de la crucifixion : «Crist crucifié ». La réaction fut les suivants scandales pour les juifs ; et, folie pour les païens.

LA DEUXIEME ANNONCE (9.30-32)

è D’après l’évangéliste, Jésus déclare qu’il «va être livré aux mains des hommes ». Le verbe livrer est souvent employé dans l’Ancien Testament. Pour exprimer la victoire d’Israël sur ses ennemis  que le Seigneur lui a livré

è On trouve dans la Psautier des textes où l’Orant prie le Seigneur de ne pas être livré, à la Mercie, de l’adversaire ; à ses bourreaux ; ou demande à être délivré des mains du méchant, des mains de l’impie.

è Dans d’autres passages de l’A.T., le verbe, livrer, décrit le sort des martyrs. Ainsi l’évangéliste, inscrit la Passion de Jésus dans la ligne de la persécution, des prophètes et des justes.

è Le terme générique homme désigne l’humanité en général. Tout homme peut mettre à mort le Fils de l’Homme et le récit de la Passion montrera que l’homme, les hommes se sont montrés fondamentalement opposés au message du Christ pour souhaiter sa mort, pour la réclamer.

è Une nouvelle mention de l’incompréhension des disciples figure au verset 32. La précision selon laquelle les disciples, craignaient d’interroger Jésus laisse à penser, qu’ils ont sans doute peur d’être affrontés à une réalité qu’ils auraient du mal à intégrer.

LA TROISIEME ANNONCE (10.32-34)

è Elle évoque l’attitude respective de Jésus et des disciples. D’après l’évangéliste, Jésus et ses disciples, approchent de Jérusalem. Seul Jésus chemine résolument en marchant à la tête des disciples qui, eux éprouvent craintes et tremblements

è Elle comporte des détails du procès et de la mort de Jésus : verset 33. Les détails qui sont inconnus de Jésus qui ignorait de quelle mort il périrait. L’évangéliste qui connaît la fin de l’histoire, voulait aider ses lecteurs à entrer dans le mystère du Fils de l’Homme, crucifié qui trois jours après ressuscitera verset 34b.